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Vue aérienne d'un village de nuit

La sobriété oui, mais sur-mesure !

Chapô
L’enjeu énergétique est au premier rang des priorités des maires sur tout le territoire devant la santé, l’emploi et la sécurité – sauf en région parisienne. Chaque commune a adapté ses choix à sa population et à la taille de ses équipements.
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35 000 communes en France et autant de stratégies pour la sobriété ? Les villes et villages du pays n’ont pas fait les mêmes arbitrages face à la crise énergétique. L’enquête Enedis réalisée par l’institut CSA montre une diversité dans les initiatives engagées, selon le lieu géographique et le nombre d’habitants. Les élus locaux ont cherché à faire du sur-mesure. Un constat tend à les rassembler : la sobriété énergétique est citée au premier rang des priorités par une majorité relative des maires (38%). Elle devance d’autres sujets majeurs comme l’accès aux services de santé, la relance du commerce de proximité ou la circulation et le stationnement.

Cette perception de l’urgence est nuancée, en fonction de la densité de population. L’enjeu des factures d’électricité et de gaz est surtout sensible dans les communes de 10 000 à 30 000 habitants où plus d’un maire sur deux (57%) y voient leur principale préoccupation, ainsi que dans les villes plus petites de 2 000 à 10 000 habitants (49%) et dans les communes du Nord-Ouest (56%).

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En Île-de-France, les transports en tête des préoccupations

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Si l’inquiétude se ressent sur tout le territoire national, la situation est différente en région parisienne, où ce sont, sans surprise, les transports en commun qui arrivent en tête des dossiers les plus urgents aux yeux des élus locaux, compte tenu des difficultés perçues au quotidien par les Franciliens.

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74%
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des maires considèrent que la mise en place de mesures de sobriété énergétique dans leur commune est une attente forte de la part de leurs administrés. La sobriété énergétique, 4e priorité des Français pour leur commune après la sécurité, l’environnement et la santé.

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Reste que, à l’échelle du pays, 74% des maires considèrent que la mise en place de mesures de sobriété énergétique dans leur commune est une attente forte de la part de leurs administrés.

Cette pression de l’opinion est notable, aux yeux des conseils municipaux, dans les communes comptant entre 10 000 et 30 000 habitants (92% des élus la ressentent), dans celles de 2 000 à 10 000 habitants (90%) et dans le Nord-Ouest (81%). Elle est un peu moins vive dans les bourgs et villages de moins de 2 000 habitants (71%).

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Les axes routiers restent éclairés dans les métropoles.

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Les stratégies sont adaptées. La taille de la population pèse, une fois de plus, sur la nature des décisions prises. Dans les petites villes, l’extinction de l’éclairage public après 22 heures (ou plus tard) s’est imposé plus facilement que dans les grandes.

Cette disposition arrive au premier rang des choix stratégiques dans les communes de moins de 10 000 habitants, car le bénéfice économique semble l’emporter sur les inconvénients, les déplacements des habitants étant principalement concentrés en journée. En revanche, les métropoles ont besoin de laisser les axes de circulation éclairés en soirée, les déplacements se poursuivant la nuit tombée, y compris pour des motifs professionnels.

Dans les communes de plus de 10 000 habitants, la priorité s’est portée sur la baisse du chauffage des bâtiments publics.

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D’une part, il s’agit d’un domaine où les économies peuvent être substantielles : les municipalités qui disposent de grands équipements (piscines, gymnases, stades, musées, locaux administratifs accueillant des centaines d’agents…) y trouvent un levier d’action plus évident que les villages où les structures sont, par nature, plus petites ou moins présentes, et donc moins consommatrices en valeur absolue.

D’autre part, dans les grandes villes, la réduction du chauffage dans les bâtiments municipaux semble relativement mieux acceptée par la population qu’une extinction de l’éclairage public la nuit.

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Source : étude Enedis-CSA « Les Français, les maires et la sobriété énergétique dans leur commune » - octobre 2022

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